DS
LE GRAND LIVRE
Olivier deSerres
ÉditionsE.P.A.
Année 1992
Couverture cartonnéecouleur sous jaquette illustrée couleurs – format 24x27 – 371 pages – riche etabondante iconographie très majoritairement en noir (photographies, croquis,plans, reproductions de documents) – tranchefile
Thèmes: automobile, marques,monographie, Citroën
État: bon état, quelques petites marques sur lajaquette, petites taches sur tranche supérieure, propre et solide
Particularités: livre de référence, recherché
Présentation de l'éditeur
Mystérieuse etdéjà célèbre, attendue avec fébrilité et quasi mythique, la «nouvelleCitroën» avait pour mission de succéder à la Traction Avant et de faireoublier 20 ans d'excellence sur la route.
Œuvre desurdoués, elle fut à la hauteur de sa tâche: on se rappellera lastupéfaction qui frappa le public comme les professionnels lorsque furentrévélés les secrets et l'efficacité de sa suspension inédite, de ses freins àdisque, de sa direction assistée et de sa boîte à vitesses à sélection semi-automatique,sans oublier ses lignes aérodynamiques, sa stabilité, son espace intérieur etson coffre immense pour l'époque.
L'évolutiondes modèles pendant 20 ans – de la berline normale à la Pallas, en passant parla Familiale Confort – et les montées successives en régime sont la preuvesupplémentaire du génie du concept DS.
Hommage à laDS, ce «Grand livre E/P/A» retrace l'histoire de cette berlineadoptée par les hommes d'affaires et les deux premiers présidents de la République,qui influence encore aujourd'hui les créations de Citroën. De leur genèse à leursexploits sportifs, de leur technique d'avant-garde à leur design, la DS et l'IDsont présentées chronologiquement dans leurs moindres détails avec une forcetémoignages, données chiffrées et 700 documents inédits.
Un chapitrespécifique est consacré aux breaks et aux cabriolets, tandis que sont présentéestoutes les DS produites sur tous les continents, toutes les carrosseriesspéciales et en particulier les fameuses créations d'Henri Chapron. Les succèssportifs en compétitions sont également décrits.
Des tableauxde nomenclatures donnent enfin aux amateurs tous les chiffres et références qu'ilsattendent d'un livre qui fera date.
Au sommaire simplifié
► Le projet «D»
• De la VGD à la DS
• Une bombe au Salon
► Technique etproduction de la Série D
• Description de la DS 19 – 1955
• Caractéristiques
• Fabrication de la DS 19
• L'essai
• Description de l'ID 19
► Évolution technique dela DS et de l'ID – De 1956 à 1975
► Breaks et cabriolets
• Les breaks dérivés – Les cabrioletsdécapotables
► La DS à l'étranger
► Les carrosseriesspéciales
• Modèles de bureau d'études Citroën
• Les modèles d'Henri Chapron
• Autres transformateurs
• Les découvrables
• Les breaks de reportage
• Ambulances
• Voitures funéraires
• Réalisations spéciales
► La compétition
► Variation sur un thème
• Modèles réduits
• Les autos à pédales
• La bande dessinée)
► Annexes
• Évolution des tableaux de bord
• Nomenclature des numéros de série par année modèle
• Les différents types
• Tableaux des couleurs
Repères
La CitroënDS (nom formé de deux initiales accolées se prononçant « déesse ») et sadéclinaison simplifiée la Citroën ID (nom formé de deux initiales accolées seprononçant « idée ») sont commercialisées par Citroën entre 1955 et 1975, toutdabord en berline puis en break et cabriolet. Le « D » vient probablement delusage du moteur le plus récent alors de Citroën, le « moteur série D », quiéquipait la Traction 11 D jusquen juillet 1957. LID et la DS reprennent lemême principe de la traction qui a fait la renommée de Citroën.
• Conception
Dessinée parle sculpteur et designer italien Flaminio Bertoni en collaboration avec AndréLefebvre, ingénieur issu de laéronautique, et lingénieur hydraulicien PaulMagès, la DS aurait pu être en partie inspirée de la Studebaker CommanderStarliner, dessinée par Raymond Loewy. Cette automobile est révolutionnaire parbien des aspects. À lorigine, son long capot est prévu pour accueillir unmoteur 6-cylindres, mais tant le 6-cylindres en ligne de la 15, que celui àplat, ne purent être adoptés, pour cause de mise au point non aboutie etdencombrement car ce moteur pénétrait dans lhabitacle. Son nom de code est« VGD » (Véhicule de grande diffusion6), la conception du projet étant lancéepar le PDG de Citroën Pierre-Jules Boulanger puis son successeur PierreBercot. Elle est le point de mire du salon de lautomobile de 1955. Elle estdotée dune ligne extrêmement audacieuse, qualifiée même de révolutionnaire, etdun confort intérieur remarquable grâce à sa suspension hydropneumatiquepropre à la marque jusquen mai 2017. La DS comporte également de nombreusesinnovations techniques qui la démarquent du monde de lautomobile de son époqueen Europe : direction assistée, boîte de vitesses assistée à commandehydraulique, freinage assisté par des freins à disque à lavant, pivot dedirection dans laxe des roues et, à partir de septembre 1967, pharespivotants, puis, de septembre 1969, introduction de lélectronique (moteur àinjection). Innovation de sécurité importante : le volant de directionmonobranche, copié sur la Humber Humberette de 1903 et conçu pour éviter debriser la cage thoracique du conducteur en cas de choc frontal violent. Sur letachymètre des DS 21 présentées en septembre 1965 seront également rappeléesles distances de freinage associées aux principales vitesses sur route.
• Réception
La DS estvite adoptée par les cadres supérieurs et les notables puis par les vedettes etles élus de la République, jusquau général de Gaulle qui en fait la voitureofficielle de la présidence (elle lui sauvera la vie en 1962 au cours delattentat du Petit-Clamart).
En 1999, laDS est récompensée par une 3ème place au concours internationalVoiture du siècle derrière la Ford Model T et la Mini. Cette même année, elleest nommée « plus belle voiture de tous les temps » par le magazine britanniqueClassic & Sports Car (en).
• Arrêt et succession
La DS restepopulaire et concurrentielle durant toute sa carrière, le plus haut niveau deproduction étant atteint en 1970. À la fin de sa vie, certains aspects commelhabitacle assez étroit ou le levier de vitesse au tableau de bord commencentnéanmoins à paraître vieillots. Finalement, après vingt ans de production,durant lesquels plus dun million trois cent mille DS sortent des chaînes deproduction, du break au cabriolet, dont 493 724 breaks DS et 1 365 cabriolets,elle est remplacée par la Citroën CX au milieu des années 1970.
La DS estlun des symboles de la France des années 1960 et 1970, de la période des «Trente Glorieuses » connaissant le plein emploi dans lindustrie et lebâtiment. Cest bien en tant que telle quelle est le sujet dun chapitreentier du célèbre ouvrage Mythologies (Seuil, 1957) de lécrivain RolandBarthes, qui voit en elle « l'équivalent assez exact des grandes cathédralesgothiques : je veux dire une grande création d'époque, conçue passionnément pardes artistes inconnus, consommée dans son image, sinon dans son usage, par unpeuple entier qui s'approprie en elle un objet parfaitement magique ».