Lettre sur la préparation de son expédition transsaharienne visant à établir une communication commerciale du Maghreb à l’Afrique Noire.

« Je pense qu’ainsi que vous avez bien voulu me le promettre samedi vous aurez la bonté de vous occuper de moi dans le courant de cette semaine. La S.G.A. doit du reste trouver que je mets le temps à lui répondre à des observations qui m’ont été communiquées le 26 avril. Je pense adresser mon travail aux chambres de commerce et aux chambres syndicales des négociants à Marseille, Lyon, Rouen, l’Algérie, d’où les quatre projets de lettres que je vous envoie. J’aurai de plus l’occasion de faire parler au gouverneur général de l’Algérie très particulièrement et je lui enverrai mon mémoire avec une lettre spéciale dont aussi je vous adresse le projet. Je vous envoie également ma note sur les transports par chameaux attelés, note qui aura un intérêt tout particulier dans la question. Je vous prie de songer toujours au duc d’Aumale [Henri d’Orléans, qui fut gouverneur général de l’Algérie en 1847]. Je ne saurais trop vous prier de ne pas perdre de vue la promesse que vous m’avez faite de vous occuper sérieusement d’un travail dont tout mon avenir dépend, car je compte ne plus revenir sur ce que j’aurais dit dans mon mémoire. Mes lettres auront aussi besoin de toute votre attention, car ce n’est que d’après ce qu’elles contiendront que sera plus ou moins sérieusement reçu mon projet lui-même tant en France qu’en Algérie. […] Je ne puis vous envoyer la note sur les transports par chameaux attelés car pour la finir il me faut des renseignements contenus dans des documents que je vous ai envoyé. Je terminerai cette note chez vous […] ».